Température de l'eau chaude sanitaire
(Arrêté du 30 novembre 2005 modifiant
l’arrêté du 23 juin 1978) :
Point sur la réglementation et sa révision.
La légionellose est dangereuse car elle peut être mortelle, mais la lutte contre cette maladie ne doit pas faire oublier les risques liés à l’eau chaude sanitaire, notamment celui des brûlures.
Il apparaît important de rappeler que si la légionellose fait beaucoup parler d’elle depuis quelques années, elle reste principalement due aux tours aéro-réfrigérantes (qui évacuent la chaleur sous forme de nuages de vapeur).
La prévention de la légionellose par la maîtrise de la température des réseaux d’eau chaude sanitaire est préconisée par le Ministère de la Santé et semble la plus judicieuse. Mais parce que très médiatisée,
la lutte contre cette bactérie ne doit pas avoir d’effet pervers en augmentant les accidents par brûlures, dont les séquelles peuvent êtres graves.
Aujourd'hui : Que dit la réglementation
applicable jusqu’au 14 décembre 2006
« La température de l’eau chaude sanitaire
ne doit pas dépasser 60°C au point de puisage.
Le cas échéant, à cet effet, un moyen de réglage doit être à la disposition de l’utilisateur.
Toutefois, dans les cuisines et les buanderies des établissements recevant du public, l’eau pourra être
distribuée à 90°C en certains points faisant l’objet d’une signalisation particulière. »
Que prévoit la nouvelle réglementation
applicable à partir du 15 décembre 2006 :
1 – afin de limiter le risque de brûlure :
- dans les pièces destinées à la toilette, la température maximale de l’eau chaude sanitaire est fixée à 50°C
aux points de puisage ;
- dans les autres pièces, la température maximale de l’eau chaude sanitaire est limitée à 60°C aux points de puisage ;
- dans les cuisines et les buanderies des établissements recevant du public, la température de l’eau distribuée pourra être portée au maximum à 90°C
en certains points faisant l’objet d’une signalisation particulière.
2 – Les points de puisage à risque définis dans le présent alinéa sont
les points susceptibles d’engendrer l’exposition d’une ou plusieurs personnes à un aérosol d’eau ;
il s’agit notamment des douches.
Afin de limiter les risques liés au développement des légionelles dans les systèmes de distribution d’eau chaude
sanitaire sur lesquels sont susceptibles d’être raccordés des points de puisage à risque, les exigences suivantes doivent êtres respectées
pendant l’utilisation des systèmes de production et de distribution d’eau chaude sanitaire et dans les 24 heures précédant leur utilisation :
- lorsque le volume entre le point de mise en distribution et le point de puisage le plus éloigné est supérieur à 3 litres, la température de l’eau doit être supérieure ou égale à 50°C en tout point du système de distribution, à l’exception des tubes finaux d’alimentation des points de puisage.
Le volume de ces tubes finaux d’alimentation est le plus faible possible, et dans tous les cas inférieur ou égal à 3 litres ;
- lorsque le volume total des équipements de stockage est supérieur ou égal à 400 litres, l’eau contenue dans les équipements de stockage, à l’exclusion des ballons de préchauffage, doit :
- être en permanence à une température supérieure ou égale à 55°C à la sortie des équipements
- ou être portée à une température suffisante au moins une fois par 24 heures (sous réserve du respect permanent des dispositions prévues dans ce texte).
L’annexe 1 indique le temps minimum de maintien de la température de l’eau à respecter.
Annexe 1 : durée minimale d'élévation quotidienne de la température de l'eau dans les équipements de stockage, à l'exclusion des ballons de préchauffage.
-Temps minimum de maintien de la température |
-Température de l’eau en °C |
-2 minutes |
-Supérieure ou égale à 70°C |
-4 minutes |
-65°C |
-60 minutes |
-60°C |
3 – Les dispositions de l'arrêté pendront effet un an après la parution de celui-ci au Journal Officiel (soit le 15 décembre 2006).
Information complémentaire :
Un projet de circulaire concernant la mise en œuvre de l’article 36 de l’arrêté modifié du 23 juin 1978 est également prévu. Celui-ci prévoit notamment un champ d’application :
« le champ d’application … concerne les installations nouvelles installées dans des bâtiments neufs ou existants. Par nouveau, il est entendu que les deux systèmes constitutifs de l’installation, équipement de production et système de distribution, sont neufs ».
Les questions à se poser sur
une installation existante
Liste non exhaustive
- Quels matériaux sont utilisés : les matériaux sont-ils conformes au DTU 60.1, sont-ils compatibles entre eux ?
Tube acier galvanisé déconseillé par la circulaire DGS du 22.04.2002, voir si présence de cuivre incompatibilité et phénomène de corrosion du au contact acier/cuivre.
- Quels sont les résultats des analyses d’eau ?
TH, pH, conductivité, concentration des légionelles (risque très faible si concentration inférieure à 1000 UFC (Unité Formant Colonies par litre d'eau).
- L’installation comporte-elle des bras morts ?
Eliminer les bras morts.
- Existe-t-il des points peu utilisés ?
Canalisation pincée suite à suppression d’appareils sanitaires, extensions lors de travaux modificatifs, locaux ouverts peu souvent… modifier le bouclage pour le ramener au plus près du point de puisage.
- Y a-t-il phénomène de corrosion ?
Facteur très aggravant favorisant le développement des bactéries.
- Type de production, instantanée ou pas ?
Existence de températures à risques si pas de production instantanée.
- Les ballons sont-ils montés en parallèles ?
Peut favoriser la stagnation de l’eau dans un ballon.
- Existe-il une purge en point bas des ballons ?
Une purge régulière afin de chasser les sédiments prévient le développement bactérien.
- Absence de bouclage ?
Créer un bouclage (circulaire DGS du 22.04.2002).
- Le diamètre de la canalisation de retour est-il compatible avec le débit de retour nécessaire au maintien de la température ?
Vérifier les diamètres, vitesses et débits.
- Quelle est la température de retour ?
La température mini doit être de 50°C.
- Y a t-il des thermomètres en tous points du réseau ?
La pose de thermomètre permet un contrôle des températures départ/retour et favorise la détection des antennes mal équilibrées.
- Les tubes sont-ils calorifugés ?
Les chutes de températures favorisent le développement des légionelles, ne jamais calorifuger eau froide et eau chaude ensemble.
- Quelle est la qualité du calorifuge ?
Le calorifugeage du réseau eau froide est indispensable pour maintenir une eau en dessous de 20°C, les gaines doivent êtres correctement ventillées.
- Existe-il des clapets anti-retours sur l’alimentation eau chaude et eau froide ?
Poser des clapets normalisés NF.
- Existe-il des clapets anti-retours sur la/les pompes de recyclage ?
Poser des clapets normalisés NF.
- Les mitigeurs thermostatiques sont-ils équipés de clapets anti-retour homologués ?
Vérifier leur présence et si ils sont opérationnels, utiliser des mitigeurs intégrant des clapets NF.
- Existe-t-il des filtres ?
Ils doivent êtres nettoyés, détartrés et désinfectés régulièrement.
- Vérifier la présence d’organes de réglage.
Ceux-ci permettent une bonne circulation.
- Vérifier la présence d’organes de dégazage sur les ballons, les points hauts des canalisations.
L’air est facteur de corrosion.
- Y a-t-il présence de calcaire ?
Le calcaire favorise le développement des légionelles, installer un poste d’adoucissement correctement dimensionné et entretenu.
- Quand l’installation a-t-elle été détartrée ?
Détartrer et désinfecter (au moins une fois par an) l’installation, changer régulièrement les joints, brise jets, pomme de douches….
- Existe-t-il un dossier regroupant l’ensemble des documents relatifs à la gestion de l’installation (procédures d’entretien, travaux réalisés, etc...) ?
Etablir un carnet sanitaire et y regrouper toutes les informations.
Quel matériel utiliser ?
• Un mitigeur central type
afin de maintenir une température constante dans la boucle
(plage de température de 30 à 70°C).
• Un mitigeur type
de taille plus petite pour les points de puisage « à risques »
type douches collectives (plage de température standard de 10 à 50°C) ou un mitigeur type T9107.
Fiche technique 

Fiche technique
• Un mitigeur spécial point de puisage type
pour points destinés à la toilette, les lavabos ou les douches isolées.
Où se renseigner ?
Un GUIDE SUR LA LUTTE CONTRE LES LEGIONELLES a été édité (Edition Mai 2004) par le GCCP (Syndicat des entreprises de Génie Climatique et de Couverture Plomberie).
GCCP : 10, rue du Débarcadère – 75852 PARIS Cedex 17
Tél : 01 40 55 12 12 – FAX : 01 40 55 12 15 – Site : www.gccp.fr
Plus d'informations ?
Voir notre dossier
«Légionellose et brûlures par eau chaude sanitaire en collectivités et habitat»
cliquez ici
Voir notre dossier produit
«Mitigeurs Thermostatiques - Guide des Applications»
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«Les Légionelles et La Légionellose : questions fréquentes et réponses»
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Conclusion
L’expertise et le savoir-faire de WATTS Industries permettent la meilleure prévention avec une solution complète pour la maîtrise de la température des réseaux d’eau chaude sanitaire : de la boucle d’eau mitigée à température constante avec ULTRAMIX, jusqu’à la protection du point de puisage avec MINIMIXing.
Nous appelons cette approche, l’approche " multi-niveaux " une eau à la bonne température pour chaque usage.
Dans les collectivités, il est impératif de combiner le caractère utilitaire, la robustesse, et la simplicité avec les économies. La distribution d’eau chaude sanitaire impose des obligations aux gestionnaires qui doivent réduire leurs coûts de gestion tout en déployant des systèmes très fiables pour les usagers. Le confort et la sécurité de ces derniers doivent également êtres satisfaits.
L’approche " multi niveaux " répond parfaitement à ces exigences particulières.
Les larges possibilités d’utilisation, la simplicité de maintenance et leurs compatibilités avec les exigences sanitaires, en font la solution technique idéale.
« schéma multi-niveaux » - cliquez ici Email : contact@wattswater.com
